Le variant Omicron semble moins virulent : un signe que le virus deviendrait endémique ?

[ad_1]

Nous n’en sommes qu’aux premières étapes de notre compréhension du variant Omicron. Pour le moment, nous savons qu’il présente un grand nombre de mutations en comparaison au virus d’origine, et qu’il semble se propager rapidement dans certaines régions du monde.

Certaines observations préliminaires en provenance de l’Afrique suggèrent qu’Omicron ne semble pas à l’origine de symptômes graves, bien que l’OMS ait recommandé une certaine prudence.

À l’heure actuelle, nous ne connaissons pas la capacité de ce nouveau variant à échapper aux vaccins. Nous ne savons pas non plus si cette capacité est plus grande que celle d’autres souches de SARS-CoV-2, comme Delta.

Il est très fréquent que les virus deviennent moins virulents (c’est-à-dire qu’ils provoquent une maladie moins grave) une fois qu’ils se sont établis au sein d’une population. L’exemple classique de ce type d’amenuisement est la myxomatose, maladie qui tuait 99 % des lapins lorsqu’elle a été introduite en Australie. Or, aujourd’hui, le virus responsable de cette maladie cause beaucoup moins de mortalité.

Certains experts ont prédit que le virus responsable de la Covid-19 deviendrait de moins en moins virulent à mesure qu’il atteindrait un niveau endémique, un peu comme le virus de la grippe. En d’autres termes, ces virus s’installent dans un schéma prévisible d’infections dans un endroit donné. Il est donc possible que le variant Omicron représente la première étape de ce processus.

Pourquoi certains variants deviennent dominants

La biologie évolutive suggère que les variants ont davantage de chances de se développer s’ils prolifèrent plus rapidement dans la population humaine que les souches actuelles. Les souches présentant un R0 plus élevé (le nombre moyen de personnes qu’une personne infectieuse est susceptible d’infecter) remplaceront celles ayant un R0 plus faible.

En outre, les souches qui rendent l’hôte infectieux plus tôt remplaceront celles qui mettent plus de temps à devenir infectieuses. Ainsi, les souches dont la période d’incubation est plus courte remplacent celles dont la période d’incubation est plus longue. Cela semble être le cas du variant Delta, dont la période d’incubation est plus courte que celle des souches précédentes.

L’évolution de la souche virale doit être considérée dans la population particulière au sein de laquelle le variant apparaît. L’évolution de la maladie devrait se dérouler différemment dans une population faiblement vaccinée que dans une population fortement vaccinée.

Dans une population largement non vaccinée, comme l’Afrique du Sud, où l’on note un taux de vaccination avoisinant 25 %, et où le variant Omicron a été détecté pour la première fois, les souches présentant un R0 élevé auront davantage de chances de s’implanter. Or, dans une population fortement vaccinée, les souches qui ont la capacité d’échapper au vaccin seront plus susceptibles de dominer, même si elles présentent un R0 plus faible chez les personnes non vaccinées.

Des symptômes moins graves peuvent alimenter la propagation

Vous attendriez-vous à ce qu’un variant à l’origine de symptômes moins graves de la Covid-19 prospère ? Il s’agit d’une question de compromis entre les symptômes et la transmissibilité.

Si les symptômes sont moins graves, les gens sont moins susceptibles de se présenter pour passer un test de dépistage, et donc moins susceptibles de s’isoler. Certaines personnes peuvent même ne pas se rendre compte qu’elles sont atteintes de la Covid-19.

Par conséquent, une souche à faible virulence (soit une souche présentant une capacité moindre à provoquer des symptômes graves dans l’organisme) pourrait se transmettre à un plus grand nombre de personnes que les souches très virulentes.

homme tenant un journal

Un kiosque de journaux à Pretoria, en Afrique du Sud, partage les dernières nouvelles.
AP Photo/Denis Farrell

D’autre part, comme cela semble être le cas pour le variant Delta, certains variants peuvent provoquer une virémie plus élevée que d’autres, c’est-à-dire des niveaux plus élevés de virus dans l’organisme des personnes infectées. Plus le virus est présent, plus la personne est susceptible de transmettre la maladie avec succès. Cela s’explique par la relation dose-réponse – plus la dose infectieuse est élevée, plus la probabilité de contracter une infection est grande.

Bien que les détails du comportement exact de certaines mutations semblent toujours incompris, des niveaux plus élevés de virémie sont susceptibles d’entraîner des symptômes plus graves.

La raison pour laquelle Omicron est apparemment hautement transmissible, du moins dans le contexte africain, n’est pas encore clairement comprise. Ainsi, à l’heure actuelle, nous ne savons pas si elle produit des niveaux de virémie plus élevés que les autres souches. La transmission virale étant un processus complexe impliquant plusieurs étapes, de nombreux éléments ont le potentiel d’être à l’origine du taux de transmission élevé d’Omicron.

Rester à l’affût et attendre

La suite des événements reste encore à déterminer. Les experts chercheront à en savoir davantage sur la transmissibilité d’Omicron, le niveau de virémie qu’il génère et la mesure dans laquelle il est capable d’échapper soit aux vaccins existants, soit aux réponses immunitaires résultant d’une infection antérieure.

Il est possible qu’Omicron se comporte très différemment dans une population fortement vaccinée que dans une population très faiblement vaccinée, comme c’est le cas dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne.

Néanmoins, l’émergence de ce nouveau variant souligne la nécessité d’un effort de vaccination efficace à l’échelle mondiale dans l’optique de vaincre la pandémie actuelle de Covid-19.

[ad_2]

Source link